Le Perron borné/Numéro 24 - DECEMBRE 2013

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LE PERRON BORNÉ

Le magazine des Géomètres-Experts Liégeois
Notre mission : favoriser l’échange entre Géomètres à Liège (et au delà…)
Avec vous et pour vous


Numéro 24 - AOUT-SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE 2013
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Les Finances ferment 61 bureaux

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Cure d’amaigrissement aux Finances  : on comptait 600 bâtiments sur l’ensemble du territoire, on passera à environ 200 d’ici fin 2015. En Wallonie, 61 bureaux sont sur la liste et 20 ont déjà fermé leurs portes.

Aux Finances, on rationalise, on modernise et on restructure. Ça vaut aussi pour les bâtiments. On a pu compter il y a quelques années 600 bâtiments du SPF Finances en Belgique (bureaux de taxation, enregistrement, TVA, cadastre…). D’ici la fin de 2015, on en sera à un peu plus de 200 bâtiments ou 186 sites, un site regroupant parfois plusieurs bâtiments.

C’est le «plan infrastructure» des Finances (horizon 2015). Il était inscrit dans la note de politique générale du ministre des Finances en décembre 2012. La prochaine liste est connue. En Wallonie, 61 bureaux y figurent (voir la carte).

«Tout sous la main»

«Il s’agit d’un regroupement des services permettant d’améliorer le service aux contribuables», avance le SPF Finances. En quoi la fermeture de bureaux favorise-t-elle le service aux citoyens? «On les redirige vers des sites où ils peuvent trouver une réponse à leurs questions en un seul endroit. Ils auront tout sous la main. Aujourd’hui, ce n’est pas toujours le cas vu le nombre limité de collaborateurs par bureau», explique Florence Angelici, porte-parole du SPF Finances.

Au tour de la Wallonie Pour Bruxelles, c’est fait

La rationalisation des bâtiments est terminée. «Il y avait des bureaux un peu partout. Aujourd’hui, il n’y a plus que quelques-uns. Cela s’est fait sans vagues. Les fonctionnaires sont satisfaits parce qu’ils sont plus proches des gares et parce qu’ils ont quitté des locaux vieillots pour des bureaux modernes», poursuit la porte-parole. Les syndicats ont un autre point de vue (lire ci-contre). Maintenant, c’est au tour de la Wallonie et de la Flandre. En Wallonie, 20 bureaux ont déjà fermé (28 en Flandre) et 61 vont suivre d’ici la fin de l’année 2015 (58 en Flandre).

Les contribuables dans un désert ?

Après la restructuration des gares et des bureaux de poste, comment prétendre qu’on n’abandonne pas le citoyen à son sort en fermant deux tiers des bureaux des Finances? Les locaux qui vont fermer n’étaient donc plus fréquentés? «Si. Dès le moment où il y a des fonctionnaires présents, il y a contact avec les contribuables. Mais les Finances seront toujours présentes dans les communes », insiste la porte-parole. Là où les bureaux disparaissent, l’assistance gratuite aux contribuables pour la déclaration annuelle est maintenue, via des permanences dans des bureaux communaux, des CPAS, des centres commerciaux, etc. Un million de personnes viennent ainsi chercher de l’aide auprès des fonctionnaires. «Nous serons toujours là pour cette assistance. Il y a aussi les déclarations simplifiées (1,4 million de citoyens qui peuvent marquer leur accord sur un document prérempli) et la déclaration électronique via le Tax-on-web  : 3,2 millions en 2012, soit plus de 64 % des déclarations», précise le SPF Finances.

Pascale SERRET (L'Avenir)
Source : http://www.lavenir.net

Arrêté PRECAD

Réforme du Cwatupe : « Loin du feu vert »

Le Conseil d’État a-t-il bien validé le futur Code de l’urbanisme wallon? Certains font naître le doute. De quoi lasser et agacer, au cabinet Henry.

Alors qu’on présente ce mardi le schéma de développement de l’espace régional (le Sder) en commission du Parlement wallon, un autre gros dossier d’aménagement du territoire a amorcé il y a quelques semaines sa dernière ligne droite: le CoDT, ou le code de développement territorial, réforme majeure de la législature.

Pour rappel, cet avant-projet de décret doit avant tout simpli?er l’ancien code wallon, le Cwatupe, ex-bible (surchargée et ultra-complexe) de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.

Dernière ligne droite, donc: il y a plus d’un mois, le Conseil d’État a rendu son avis sur le futur CoDT. «Étape franchie », faisait alors savoir le ministre compétent Philippe Henry (Écolo). « Le texte peut poursuivre sereinement sa route. »

Mais aujourd’hui, après examen de cet avis, certains observateurs critiques se demandent s’il s’agit bien d’une validation. Ainsi, le Conseil d’État prévient d’emblée: «au vu de l’ampleur du dossier », de l’abondance des documents qui lui sont soumis et du temps qui lui était imparti («en dépit de la prolongation de délai que le ministre a accordée », admet l’instance: 60 jours au lieu de 30)… Bref, «il n’a pas été possible de procéder à un examen exhaustif de l’avant-projet ». Le Conseil d’État s’est concentré sur «les véritables innovations de fond ».

« En tout état de cause, il ne peut rien être déduit du silence gardé dans le présent avis sur certaines dispositions ou certaines questions . » Traduction: le Conseil d’État n’a pu juger que ce qu’il a consulté. Qui ne dit mot ne consent pas pour autant. Ce qui permet à une source proche du gouvernement de conclure que «l’insécurité juridique est manifeste . On est loin d’un feu vert ».

« Des motifs su?sants ? »

Retenons aussi, sur les 63 pages d’avis, ces remarques concernant le périmètre U, soit le modèle de densi?cation destiné à freiner une urbanisation débridée. Et qui doit remplacer les (très vieux) plans de secteur.

Mais, fait remarquer le Conseil d’État, là où s’appliquait un système doté d’une force réglementaire (le plan de secteur), on se retrouve avec des périmètres qui n’ont «qu’une valeur indicative ».

« L’affectation urbanistique d’un bien » ne serait donc plus déterminée « par aucun document ayant force obligatoire », note le Conseil d’État. Ce qui reviendrait, au fond, à de simples révisions de plans de secteur mais sans les principes qui les encadrent actuellement.

«Il convient de se demander s’il existe des motifs d’intérêt général suffisants pour justifier le dispositif envisagé, avec les importantes conséquences qui en résultent », prévient sévèrement la haute instance.

Pascale Serret (L'Avenir)



Source : http://www.lavenir.net

Les Conférences 2014 Du Centre de Compétence Forem Polygone de l’Eau

PROGRAMME DE LA JOURNEE

9h00 Accueil café (hall d’entrée) Ouverture du salon des exposants (cantine) Salle « H2O » : Conférences 9h15 Introduction 9h30 Conférence « Mise en place d’un service d’assainissement autonome», par M. Jean-Luc Lejeune Conseiller SPGE – Responsable Planification et IT 10h00 Conférence « Présentation « Qualiroute »», par M. Emmanuel Desutter - Inasep 10h30 Conférence « les avancées du projet D-POD – caractère épuratoire des parkings drainants» par un représentant du Centre de Recherches Routières 11h00 : Conférence « Présentation d’ORES et du processus de raccordement» par un représentant d’ORES

Salle « Fontainerie » : Exposés techniques 09h30 : Exposé technique « EUCARESIST – PE100-RC - Le système de canalisations pour la pose non-conventionnelle» par un représentant des Câbleries d’Eupen 10h00 : Exposé technique : «…» par un représentant de la firme COWALCA 10h30 : Exposé technique : « Recherche de fuites : nouveau corrélateur « Euréka 3 » » par un représentant de la firme Emmer Service

Cantine et réseau SWDE : 11h00 : Démonstration technique par Emmer Service :« Manipulation de vannes « Wero ». 11h30- 13h15 : Visite du réseau didactique de la SWDE présenté par Mme Béatrice Delbeuck 13h30 : Démonstration technique : cuve en béton revêtue d’ « Hydroclick »

Salle « H2O » 13h00 Conférence : « Green Win, accélérateur d’innovation en technologies environnementales » par Isabelle Damoiseaux-Dolnoy, 13h30 Conférence : « Les investissements de la SPGE en 2014 » par Monsieur Jean-Luc Lejeune - Conseiller SPGE, Responsable planification 14h30 Conférence « Programme d’investissement de la SWDE pour 2014 » par M…. 15h30 Conférence « Programme d’investissement de la CILE pour 2014 » par Monsieur Alain PALMANS – Directeur 16h30 Clôture des conférences

Salle «Fontainerie » 14h00 : Exposé technique « Influence des technologies récentes sur les procédures de capture et de traitement de données» par la firme Couderé Géomatic 14h30 : Exposé technique : « Relève des compteurs par radio fréquence » par la firme Itron – Contigéa 15h00 : Exposé technique : « Aperçu de la débimétrie» par la firme Krohne. 15h30 : Exposé technique : « Gamme Gemü pour le traitement des eaux » par la firme Gemü 16h00 : Exposé technique : « Epuration passive des eaux usées pour habitations individuelles ou collectives » par M. Jean Leforgeur – Enviro-septic 17h00 Verre de clôture

La Belgique va céder une dizaine d'hectares aux Pays-Bas

Un vieux contentieux aujourd'hui dépassionné remonte à la surface. Dans l’accord qui est en train de se dessiner, la Belgique, et la commune de Visé en particulier, perdra environ 14 hectares.

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C’est une belle réserve naturelle, de broussailles, d’arbustes et d’oiseaux. Elle est logée sur une presqu’île de la Meuse à cheval entre la Belgique et les Pays-Bas, en face de l’ancien fort d’Eben-Emael.

De temps à autre, sur cette presqu’île de 14 ha, on peut y découvrir de vieilles bornes coniques marquées du chiffre "1843". La date marque le traité de 1843 qui fixa définitivement la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, après bien des querelles.

Seulement voilà : au fil des ans, la Meuse a bougé. Et la frontière de 1843 ne correspond plus au centre du lit du fleuve, le "taalweg", le critère qui servait à l’époque pour délimiter les deux pays. De plus, la police belge ne peut avoir accès à la presqu’île d’Eijsder Beemden qu’en passant par le territoire néerlandais.

Du coup, une modification de la frontière est en cours de négociation et sera bientôt présentée aux gouvernements et aux chambres des deux pays, a appris "La Libre Belgique".

Dans l’accord qui est en train de se dessiner, la Belgique, et la commune de Visé, en particulier, perdront environ 14 ha. L’idée est de refixer la frontière au centre du lit de la Meuse et d’abandonner l’ancienne frontière qui serpente désormais sur 3,8 km à hauteur de Visé côté belge et d’Eijsden côté néerlandais.

"Je n’ai pas de problème avec cela , réagit le bourgmestre de Visé, Marcel Neven (MR). On perd quelque chose de beau mais, à notre époque, si on veut se promener de l’autre côté de la frontière, il n’y a aucun obstacle. Il est rationnel de dire que tout ce qui se trouve d’un côté d’une rive appartient à un pays et tout ce qui se trouve de l’autre appartient à un autre pays."

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Le problème date de la rectification du cours de la Meuse dans les années 60-80. Par ces travaux, des bouts de presqu’îles se trouvent maintenant "de jure" sur le territoire des Pays-Bas, et inversement. Peu après, il avait déjà été question de rectifier la frontière. Des parlementaires belges avaient visité les lieux mais, au bout du compte, le dossier s’était enlisé. L’homme des Fourons, José Happart, tout puissant à l’époque, s’était opposé à l’échange, pour des raisons de protection des intérêts wallons, car, à l’époque, les contrôles douaniers aux frontières existaient encore.

Les négociations ont repris à la fin 2011, indique Albert Stassen, commissaire d’arrondissement. Elles se sont déroulées au sein d’une commission ad hoc qui regroupe les bourgmestres de Visé et d’Eijsden, des experts du cadastre, le délégué du gouverneur du Limbourg néerlandais et M. Stassen lui-même.

Cette commission a conclu un accord final, en mars dernier. Elle a reçu, côté wallon, un avis favorable des Eaux et Forêts et attend celui des Voies hydrauliques. Quand le dossier sera complet, il remontera au gouvernement belge, principalement à Didier Reynders, aux Affaires étrangères. Et parce qu’il s’agit d’une modification de frontière, les Chambres des deux pays devront se prononcer.

Une réserve naturelle

"Sur le plan de secteur, tout est en réserve naturelle , relève Albert Stassen. La presqu’île gérée par le Département de la Nature et des Forêts (DNF) wallon a déjà été concédée à une association néerlandaise." Et, de fait, le bout de la presqu’île se trouve dans la continuation d’une zone protégée par la fondation néerlandaise "Het Limburgs Landschap" et d’une zone de loisirs avec plages et bateaux de plaisance, durant l’été.

"C’est un merveilleux endroit touristique, inattendu" , souligne Marcel Neven, qui y est rarement allé durant sa vie, comme la plupart des habitants de la région.

Sur le fait que la Belgique va perdre quelques hectares, le commissaire d’arrondissement est de bon compte. "N’oubliez pas, dit-il, que la Belgique va récupérer un bandeau de terre près des écluses de Lanaye (à la jonction de la Meuse et du canal Albert, NdlR). Les Néerlandais participent à la construction de la nouvelle écluse à hauteur de plusieurs millions d’euros." Les Pays-Bas financent, en effet, le projet de quatrième écluse à hauteur de 10 % du coût total (64,4 millions d’euros), le reste étant à charge de la Région wallonne.


Source : http://www.lalibre.be

La carte, le territoire et la borne ...

Borne frontière France/Belgique de 1819,portant les inscriptions N (Nederland) et F (France).
Pyramide Tranchot.
Bornes des trois frontières entre Gemmenich (Plombières), Aix-la-Chapelle (Allemagne) et Vaals (Pays-Bas).
Borne du Boultè dans les Fagnes.
Borne mémorielle en schiste de la bataille desArdennes, à Foy-Notre-Dame.


« Une fois qu'on a passé Les bornes, il n'y a plus de Limites.»
Alphonse Allais


Au-delà de leur stricte matérialité, de leur utilité pratique, les bornes marquent les territoires, jalonnent les limites,définissent les appartenances. Selon les contextes, elles investissent plus fortement les dimensions symboliques ou fonctionnelles. Elles traversent toutes les époques de l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui même si elles prennent au cours des siècles des formes variables. Il faut ainsi notamment distinguer:

  • les bornes frontières, pierres ou poteaux plantés, matérialisant les limites des États et où sont souvent représentés les armoiries ou les signes des pays limitrophes. Celles-ci portent régulièrement le millésime de l'année de réalisation ainsi qu'un numéro d'ordre.
  • les bornes géodésiques indiquant un point géodésique, soit un point dont la position a été précisément déterminée par sa longitude, sa latitude et son altitude.
  • les bornes« routières» ou celles bordant les chemins qui sont les héritières des bornes milliaires jalonnant les chaussées romaines
  • les bornes mémorielles qui commémorent la mémoire et l'histoire des lieux.

Aujourd'hui, ces bornes aux fonctions diverses intègrent le patrimoine et deviennent aussi partie intégrante d'un tourisme vert et de randonnée. Il est aussi amusant de constater que le verbe borner «délimiter en mettant des bornes» veuille aussi dire« limiter» et que ce terme induise le qualificatif «borné» et que l'usage courant retienne l'expression «dépasser les bornes».

Les bornes frontières

À une époque où les frontières des pays européens sont moins visibles dans l'espace, les panneaux autoroutiers affichant« Bienvenue en ... » témoignent à leur manière de cette longue histoire du bornage car, au-delà de leur utilité touristique ou d'accueil, ils participent certainement à cette permanente construction des identités. À « La carte et le territoire» de Michel Houellebecq, il faut assurément ajouter la borne ... Les postes frontières sont aussi le complément des bornes frontières. Certains de ceux-ci seront d'ailleurs appelés à devenir comme les bornes une partie d'un patrimoine historique, reflet d'une histoire européenne aux frontières mouvantes avant de devenir évanescentes.

Les frontières de la Belgique et de la Wallonie sont récentes mais elles recouvrent, recoupent, réinvestissent dans certains cas les limites politiques d'anciennes entités politiques disparues.

Ainsi, les bornes frontières séparant la Belgique et la France ont été le plus souvent érigées sous le régime hollandais entre 1819 et 1829. L'historique de la frontière franco-belge est complexe. La poussée des limites de la France vers le Nord sera constante au fil de traités internationaux ou d'accords locaux. Le Traité des limites de Courtrai du 28 mars 1820 a cependant joué un rôle important dans la délimitation de cette frontière, qui prit, à quelques détails près, son tracé actuel à ce moment. Différentes bornes bien antérieures subsistent le long de cette frontière. Les plus anciennes datent de 1670 et indiquent l'ancienne frontière entre la France et les PaysBas avec d'un côté le lys, de l'autre l'aigle. À Chassepierre (Commune de Florenville), par exemple, la« haute borne» indique encore la frontière de 1670. Dans de nombreux lieux, on retrouve les bornes frontières qui ont été placées à l'époque du Traité de Courtrai. Petites pierres de ta ille, d'environ 60 cm de hauteur, de forme carrée, elles portent les inscriptions F (France) et N (Nederland). Le millésime 1819 ou 1820 figure le plus souvent sur ces bornes très sobres et simples. Autour du village de Ville rs-devant-Orval, la frontière a été abornée de bornes datant de 1820, mais on y retrouve également des bornes beaucoup plus anciennes délimitant le domaine d'Orval (1271). Les bornes, traversant les contextes politiques et les époques historiques, subsistent souvent aux institutions qui les ont érigées. La frontière franco-belge compte aussi de nombreux exemplaires datant de 1901 et portant eux les lettres B (Belgique) et F (France). Il en reste certainement encore à redécouvrir, enfouies sous la végétation et parfois bien loin de la frontière actuelle.

La frontière belgo-luxembourgeoise est également très récente pu isque le Luxembourg fit partie de la Belgique jusqu'en 1839. Cette frontière a été officiellement établie par le Traité de Londres appelé le «Traité des XXIV articles» (19 avril1839). Il sera complété par le Protocole de Maastricht (26 mai 1843) et par la Convention des frontières du 7 août 1843. 286 bornes frontières en acier ont été placées entre la Belgique et le Luxembourg. Ces bornes ont été fabriquées par la Société John Cockerill de Seraing. Cette indication figure sur certaines bornes (les n° 43 et 182). Le marquage de la frontière commence aux bornes n° 1 (cette borne existe en double exemplaire, une sur chaque rive de la Chiers) placées à la rencontre des tro is points frontières entre Athus (Belgiq ue), Rodange (Grand Duché de Luxembourg) et Mont St. Martin (France). Cette série de bornes se prolonge vers le Nord jusqu'à la borne n° 286 sur l'axe de la route Bella in- Burg Reuland qui croise celle de Luxembourg-Stavelot (Deiffelt). À cet endroit, la frontière belgo-luxembourgeoise touche aussi la frontière allemande. Une borne numérotée 75 qui fixait au pa ravant la frontière entre la Prusse et les Pays-Bas se trouve également au même emplacement. Sur cette frontière, les bornes ne sont pas forcé- .. , ment en très bon état et, depuis quelques années, des passionnés partent à leur recherche pour les retrouver toutes. Ces bornes sont semblables à celles érigées en 1830 entre les Pays-Bas et la Belgique indépendante naissante. Les historiens supposent qu'elles ont été placées à la frontière belgoluxembourgeoise vers 1843-1844. Toutes ces bornes illustrent les nouvelles frontières créées par un État, le Royaume des Pays-Bas, qui, telle une Yougoslavie du 19• siècle, implosa rapidement en trois nations.

Sur la frontière est , nous retrouvons des bornes frontières de différentes époques. Dans les Hautes Fagnes, les frontières ont été à de nombreuses reprises redessinées entre la Principauté de Liège, celle de Stavelot-Malmédy et les duchés de Limbourg et Luxembourg. On y retrouve par exemple la borne à trois coins qui est classée. De forme prismatique, les trois faces indiquent les territoires qui se rencontrent à cet endroit« S »(Stavelot),« Limb »(Limbourg) et «Lux» (Luxembourg). En 1755-1756, le prince abbé Alexandre de Stavelot cède à Marie-Thérèse d'Autriche la route de Sourbrodt et la Fagne Rasquin. À partir de la pierre triangulaire, toute une série de bornes appelées« bornes Marie-Thérèse» délimite la nouvelle front ière. Plusieurs d'entre elles portent les inscriptions« Lux» et« Malme ».Sur d'autres figurent« Limb »ou« Malme ». Près de l'une de ces pierres, en aval de la source de la Helle est plantée une borne, aujourd'hui classée, présentant sur des faces différentes les lettres« KN » (Koninkrijk Nederland), « W» (Waimes) et« B »(Butgenbach). Elle fixe après le Congrès de Vienne (1815) la frontière entre les Pays-Bas et la Prusse. En 1839, cet endroit devient le lieu-dit «Trois-Bornes», le point de rencontre des frontières belge, allemande et hollandaise. Une troisième borne de plus grande dimension est élevée près des deux existantes. Une nouvelle série de bornes sera érigée après la première guerre mondiale et l'extension vers l'Est des frontières nationales. LAllemagne doit céder une partie de son territoire, comme« dommage de guerre» en compensation des crimes de guerre et des destructions opérées dans un pays neutre avant le conflit. Malgré la dimension symbolique qui pouvait être différente, les bornes de cette frontière ont la même sobriété que les bornes des autres frontières nationales. La plupart de ces bornes sont carrées mais certaines sont t riangulaires. 1032 bornes ont été placées sur cette frontière: la première est située à proximité des frontières entre la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne. La borne n°1032 est à l'endroit précis de la frontière entre la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. Celle-ci a d'ailleurs deux numéros: le 193, le numéro originel de 1818, et le nouveau numéro placé après la Grande guerre.

Les bornes géodésiques

D'autres bornes, servant de points de repères géographiques, nous renvoient tout autant à l'histoire militaire de nos régions. Au fil des modifications frontalières, les unités de génie militaire de différents États ont entrepris une série de travaux topographiques, principalement sur le plateau fagnard qui représente un belvédère naturel idéal pour procéder à la triangulation du pays. Le colonel français Jean-Joseph Tranchet, le général prussien Von Müffling, le capitaine hollandais Erzey et le capitaine d'artillerie belge Van Bleyenbberghe ont marqué leur passage à l'aide de pierres ou d'autres formes de signalisation . Une des bornes principales est la pyramide Tranchet. Entre 1805 et 1807, sous le régime français, le colonel est chargé par Napoléon de dresser la carte de nos régions. À Botrange (Waimes), derrière la tour observatoire, une pierre en forme de pyramide tronquée signale un point trigonométrique de grande importance. Sur la face nord-est est gravé un triangle à l'intérieur duquel se trouve le chiffre 1 avec dessous trois cercles concentriques et l'inscription« Botrange/A/Tranchet». À proximité, la borne prussienne portant l'inscription «TP» (Trigonometrisch punkt) sur le côté sud et un triangle sur la face nord a été érigée en 1894. Elle est surmontée d'une croix grecque indiquant les points cardinaux. D'autres bornes du même type sont placées dans divers endroits du territoire de l'Empire allemand. Des bornes seront encore plantées sous le régime nazi entre 1939 et 1941 dans la forêt de Héifen, ce territoire devenu belge à la suite du traité du 24 septembre 1956. Phénomène historique moins connu que lors du premier conflit mondial, des modifications de la frontière belge-allemande furent encore opérées à l'issue du second conflit mondial. Toutefois, Paul-Henri Spaak, préoccupé par une éventuelle menace soviétique et ne souhaitant pas intégrer en Belgique de nouvelles populations allemandes, préconisa la réconciliation avec l'ancien adversaire et limita les revendications belges à peu de choses, contrairement à la volonté de certains parlementaires belges comme Pierre Nothomb.

Les bornes« routières»

Des bornes ont également servi à baliser des territoires peu habités et fréquentés. Les Fagnes, à nouveau, rassemblent un nombre important de ces repères. Certains sont classés et ont été le sujet d'abondantes recherches . La colonne Hauptmann, le Boultè et la colonne Panhaus ont toutes trois été érigées en 1566. Si elles tracent incontestablement un passage à travers les Fagnes, leurs significations, probablement multiples, restent en partie obscures et mystérieuses. Les familles Hauptmann et Panhaus adhéraient incontestablement aux idées de la Réforme. Il est probable que ces colonnes aient eu un rôle dans ce contexte en servant à guider des protestants, mis à la porte des église~, catholiques, vers des lieux de prédication en plein air. Ces trois monuments remarquables, tant par leur signification historique qu'esthétique, ont malheureusement été dégradés et renversés à plusieurs reprises. Le Boultè se compose d'une colonne de quatre mètres cinquante centimètres de haut surmontée d'une pomme de pin, provenant vraisemblablement de l'ancien perron de Malmédy. Ironie de l'histoire, il sera renversé en 1878 par l'administration allemande pour éviter toute confusion avec les bornes frontières avant d'être redressé au zoe siècle. La colonne Hauptmann semblable au Boultè ne conserve que son socle cubique et la colonne Panhaus garde son socle et une partie de son fût d'origine.

Les bornes mémorielles

Les bornes ont aussi une fonction mémorielle et conservent dans les lieux une trace des événements qui s'y sont déroulés. Posées tous les kilomètres depuis la côté normande, les bornes de la Voie de la Liberté tracent la progression de l'armée américaine depuis la plage Utah du débarquement jusqu'à la destination finale de Bastogne, après être également passées par Arlon. Une réplique de la Statue de la liberté émergeant des flots figure sur chacune de ces bornes. C'est un officier français, le commandant de la Vasselais, qui aura l'idée de cette« voie sacrée» réalisée entre 1945 et 1947. Enfin, vingt-six bornes commémoratives, des plaques de schiste, marquent sur le territoire wallon les limites de l'avancée allemande lors de l'offensive des Ardennes. Cette commémoration est à la hauteur des énormes pertes parmi les populations de la région: la Bataille des Ardennes fit près de 3000 victimes civiles belges. Sur chacune de ces plaques, un char allemand mis hors d'état de combat est représenté avec l'inscription «Ici fut arrêté l'envahisseur allemand». Tout récemment, même si cela sort du champ strict des bornes, des pavés de la mémoire, des « stolperstein »(pierres d'achoppement) de 10 cm de côté, sont insérés dans les trottoirs devant les maisons où vivaient des personnes déportées et assassinées dans un camp de concentration ou d'extermination nazi. Comme dans de nombreuses villes européennes, des stolperstein ont été placées à Liège en 2010 (rue Matrognard 7 et rue Édouard Remouchamps 27 A).

Dans leur diversité, toutes ces bornes jalonnent tout autant l'histoire des hommes, des collectivités que celle des territoires. Elles méritent, outre un regard attentif, d'être protégées et mises en valeur dans le cadre de la politique touristique de la Wallonie.





Source: Trimestriel du Développement territonal et du Patrimoine N86, septembre 2013 Photo : Guy Focant,© SPW

Loyers: les députés décident de pénalités pour les retards de paiement

Les contrats de location pourront comporter une clause prévoyant des pénalités pour retard de paiement de loyer et des charges, ces pénalités pouvant atteindre 30% du loyer du dernier mois s'il n'a pas été versé, selon un amendement adopté mercredi à l'Assemblée.

Si le montant global des pénalités ne pourra dépasser 5% des sommes dues, le montant des pénalités pourra être porté à 30% des sommes dues au titre du loyer du dernier mois, si celui-ci n'a pas été intégralement versé, précise l'amendement du rapporteur du projet de loi sur l'accès au logement, Daniel Goldberg (PS).

Outre "diminuer le risque d'aléa moral que la mise en place de la garantie universelle des loyers", l'objectif de cette mesure est d'"assurer des relations justes et équilibrées entre bailleurs et locataires", a fait valoir M. Goldberg.

Il s'agit notamment d'être "dissuasif pour les locataires ne payant pas le dernier mois de loyer", a déclaré la ministre du Logement, Cécile Duflot, avant de noter que la pénalité de retard n'existait pas jusqu'alors pour les loyers.

Les pénalités possibles constituent "une option accordée au propriétaire, qui, de gré à gré avec le locataire, pourra accepter un retard ou un échelonnement", a-t-elle aussi précisé.

Se réjouissant de voir "le gouvernement et le rapporteur évoluer", le député UMP Daniel Fasquelle a lancé: "Encore un petit effort et on arrivera peut-être à un véritable équilibre entre propriétaires et locataires".

Sur l'ensemble de ce projet de loi, la droite reproche au gouvernement de trop favoriser les locataires et de créer de nouvelles contraintes qui vont "faire peur aux propriétaires et faire fuir les investisseurs".

Source : http://www.rtl.be/info

Rappel : droit d'enregistrement

A partir du 1er juillet 2013, le droit fixe d'enregistrement est doublé.
Dorénavant, l'enregistrement d'un procès verbal de bornage coûtera 50 € (au lieu de 25 €).
Moniteur belge du 28 juin 2013, loi programme entrant en vigueur le 1 juillet 2013.

Divers

En défaut de certificat PEB ? L'amende peut être corsée !

Tout propriétaire qui souhaite vendre son bien ou le mettre en location doit disposer d’un certificat de performance nergétique (PEB) valable. En Wallonie, le vendeur pris en défaut s'expose à une amende administrative de 2 € par m³ de volume construit (avec un minimum de 250 €). A titre vue informatif, pour une habitation moyenne (600 m3 de volume construit), le montant de l'amende s'élève à 1200 € . À Bruxelles, les vendeurs/bailleurs qui ne disposeraient pas du certificat PEB et/ou qui ne mentionneraient pas les performances énergétiques dans les publicités (annonces en ligne, annonces papier, site web, etc.) encourent, quant à eux, une amende qui peut s’élever jusqu’à 625 € en fonction du type de bien. Le certificat de performance énergétique, élaboré par un certificateur indique la consommation théorique en énergie du bâtiment. Le document a une validité maximale de 10 ans... à moins qu'entre temps des travaux réalisés en vue d'améliorer l’isolation ou de réduire la consommation énergétique aient été réalisés. Le prix du certificat PEB varie d'un certificateur et d'un bâtiment à l'autre. Il sera fonction du temps nécessaire à son élaboration, de la complexité du bâtiment à certifier et des documents à compulser.

Source : IPI

La carte SIS disparaît… au profit de l’eID

Eh oui, la carte SIS à laquelle vous vous étiez habitué, que vous présentiez à la pharmacie, dans les polycliniques, ... va disparaître. Pour la remplacer, vous devrez utiliser votre carte d'identité électronique (carte e-ID). Certaines pharmacies l'utilisent déjà mais le système va progressivement se généraliser jusqu'à la fin de l'année 2013.


Comment ce système va-t-il fonctionner ?
Contrairement à votre carte SIS, il n'y a aucune information reprise dans les données de la puce de votre carte d'identité. Elle permettra seulement aux personnes autorisées (pharmaciens, ...), via un système très sécurisé, d'accéder à un programme qui les informera sur votre situation mutuelliste.


Quels sont les avantages de ce système ?
Les données vous concernant seront plus fiables ; il arrivait en effet que les informations de la carte SIS n'étaient pas mises à jour et le ticket modérateur appliqué pouvait alors être erroné ;Vous ne devez plus vous rendre à votre mutuelle pour mettre les données à jour ; Vous avez une carte en moins dans votre portefeuille !


Que devez-vous faire de votre carte SIS ?
Pour l'instant, gardez-la ! Elle reste valable jusqu'au 31/12/2013, et si vous l'avez perdue ou si on vous l'a volée, vous pouvez toujours demander un duplicata à votre mutuelle. Mais en 2014, ce sera définitivement fini !


Que faire si vous n'avez pas de carte d'identité électronique ?
Il s'agira surtout des enfants ; ils ne sont pas tous en possession de leur carte électronique à TOUS les enfants de moins de 12 ans recevront de leur mutuelle une carte ISI+. Elle sera utilisée comme une carte d'identité électronique, et si l'enfant a déjà cette carte d'identité, les deux pourront servir !

D'autres personnes, comme certains travailleurs frontaliers, ou certains cas très particuliers, pourront aussi en recevoir une.


Que faire si je perds ma carte d'identité électronique ?
Vous devez déclarer cette perte à l'administration communale qui vous délivrera une attestation que vous utiliserez en attendant votre nouvelle carte.


Que faire si un enfant de -12 ans perd sa carte ISI+ ?
C'est alors à la mutuelle que vous vous adressez ; une attestation provisoire sera délivrée et une nouvelle carte lui sera envoyée.


Et les vignettes, que deviennent-elles ?
Elles existent toujours ; vous continuez à les apposer sur les documents que vous nous envoyez ; elles continueront aussi à vous être réclamées par des laboratoires lors de prises de sang.

Rappel : photos des évènements organisés par l'ARGELg

Les photos des évènements publiques suivants sont disponibles sur myPictureTown

Problèmes Impossibles

Perron15 Problème Impossible.gif

L' histoire des «Problèmes Impossibles ?»

C'est sous ce titre que fut publié pour la première fois dans une revue scientifique le premier casse-tête. En effet, on peut penser que ces problèmes sont insolubles tant les hypothèses semblent insuffisantes, et pourtant la solution est unique !

Les énoncés de cette rubrique sont inspirés de la même idée: poser des questions auxquelles la réponse semble impossible devant la pauvreté des hypothèses. Pourtant, elles se résolvent toutes, avec de la logique, mais aussi une haute idée de l'aptitude à raisonner des personnages de ces histoires.

Et voici quelques petits problèmes posés précédemment et non résolus (inutile de chercher la solution sur le wiki) pour cogiter pendant vos vacances, que ce soit à la plage, à la montagne, dans l'avion, ou même chez vous.

Certains de ces problèmes sont extraits des questions du championnat international de jeux mathématiques et logiques.

Si vous trouvez la solution à l'un de ces problèmes, merci de nous la faire parvenir en la publiant sur la la page de discussion de ce Perron Borné.

Solution des problèmes précédents :

Problème n° 27 - La farce du concierge
Ce problème fut pour la première fois proposé par Martin Gardner dans la revue "Science & vie" (dans une rubrique intitulée "Problèmes Impossible") C'est au départ une problème classique des somme et produit, mais il y a une petite astuce ! Même si les données sembles insuffisantes, ce problème est soluble et fourni une solution unique.


Problème n° 28 - MasterMind Glissant
Ce problème admet une seule solution qui est **********mm2

Un hendécagone

Problème n° 29- La Forêt de Triena
Ce problème admet une seule solution qui est de 115,2 mm.

Nouveaux problèmes:

Problème n° 30 – XXXXXXXXXXX


Les Polygones Autoréférents
Une boule dans un tétraèdre

Agenda

Activités de l'ARGELg

  • Le 19 septembre 2013 à 19h30 : La rénovation des ouvrages hydrauliques par la fibre de carbone, par ir. C. QUILINA, professeur invité à la HEPL ISIL.
  • Le 24 septembre 2013 : GeoExpo, Le salon bisannuel des géomètres-experts.
  • Le 14 (ou le 8) novembre et le 21 novembre 2013 à 17h30 : 2 ateliers de la pathologie animés par notre confrère monsieur F. WARGNIES.

Références



Vous voulez partager des infos, des documents, des liens internet, des ouvrages avec nos
confrères ou réagir à un article, n’ hésitez pas à me contacter sur la page de discussion de la revue ou à l’adresse suivante : LePerronBorne at ARGELg.be